27 Juillet 2011
Certains domaines font partie intégrante du cœur de métier des armées et ne peuvent pas être externalisés. Ils doivent donc faire l’objet d’une étude à un niveau interarmées pour voir voir si les prestations croisées entre unités, à savoir une mutualisation adaptée aux besoins réels des bénéficiaires, ne pourrait pas être une source de rationalisation des moyens et donc d’économie. Cela implique de sortir de la logique traditionnelle de la chaîne hiérarchique, propriétaire de ses moyens et de ses missions, pour adopter la logique des processus au sein desquels prime la qualité de service et la satisfaction des clients quelle que soit la couleur de leur uniforme. Cette évolution majeure impose un pilotage interarmées, mais ne nécessite pas de réorganisation lourde, ni de création de structures ou d’autorités nouvelles.
A titre d’exemple, depuis quelques années, les armées mutualisent entre elles dans le domaine du maintien en condition opérationnelle (MCO) : la Simmad (structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense) et le SIAé (service industriel de l’aéronautique) sont des organismes interarmées qui privilégient la performance. La première en passant les marchés de réparation et le second en assurant l’entretien de niveau industriel des matériels aéronautiques pour les trois armées.